 | Monsieur Christophe CLOSSET Texte de Olivier Dupuis lu par son frère jumeau, manuel lors des funérailles
Cher Christophe, Cher Clos, Mon ami,
Mes émotions se figent et c’est la réalité glaciale et inconcevable qui fait face. Je réalise vraiment que je ne te verrai plus jamais, et ceci n’est pas acceptable pour moi. A chacun de mes pas, chacun de mes gestes, je pense à toi, à tout ce temps perdu. Le vide s’installe en moi, la boule au ventre, la peur, l’angoisse me paralyse ; comme si il manquait quelque chose à ce monde, que ce monde n’était pas réel sans ta présence.
Je revois ton visage plein de prestance et de beauté, je réentends tes paroles fortes gravées à jamais en moi, ton humour inimitable, tes histoires incroyables et pleines de rebondissements que tu me racontais pendant des heures, la folie tellement humaine de tes bêtises d’adolescents. Jeune, tu as eu l’intelligence et l’audace de braver tous les interdits, sans faire jamais aucun mal ni à toi-même, ni aux autres. Grâce à toi, nous avons vibré, expérimenté, joui, croqué la vie, rigolé à ne plus savoir nous arrêter, nous la génération dorée des Vissers, Uttila, frères Dupuis et Closset. Tu étais notre idole, notre référénce, notre meneur. Nous avions une confiance inébranlable en toi, et nous te suivions. Nous ne l’avons jamais regretté. Tu nous as marqué à jamais. Tu es Clos, l’unique et incroyable Clos.
Tu avais le goût de la vie, le sens de l’amitié, de la famille, et de l’amour. Chaque fois que j’ai eu une épreuve à surmonter, tu étais le premier que j’appelais. Tu as toujours répondu présent, passant des heures au téléphone à m’écouter, me conseiller, me distraire et m’apaiser. Ta rencontre avec Nadine t’avait beaucoup apporté. Tu l’aimais d’un amour vrai. Avec elle, tu avais appris à prendre soin de toi et à te stabiliser. Que dire de l’amour envers ta maman avec qui tu nouais une relation intense, de ton papa pour qui tu t’inquiétais souvent, ton frère Marc qui était ta référence et ton idole, de Déborah et de leurs enfants que tu aimais comme si ils avaient été les tiens.
A vous tous, à toute la famille de Christophe, à Micheline, Henri, Marc, Déborah et leurs enfants, à Nadine, à tous ses amis proches, je vous transmets toute ma compassion. Je voulais vous dire que vous pouvez dès à présent compter sur moi, et que je serai là si vous avez besoin d’une écoute et d’un soutien.
On se reverra mec, je le veux.
Ton pote qui t’aime
Dup
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